Brève #10 - Route du Rhum - IMOCA V and B - Monbana - Mayenne
Maxime Sorel en mode régate
En ce samedi, Maxime Sorel campe à une splendide cinquième position au classement général. Le skipper du voilier V and B – Monbana – Mayenne cravache fort dans l’alizé et pousse sa nouvelle machine dans ses retranchements malgré quelques soucis, ces dernières heures, de pilote automatique.
Maxime, à 140 milles du leader, Thomas Ruyant, dans la catégorie IMOCA, est au contact de la navigatrice Justine Mettraux qui navigue sur la même zone que lui et est au contact à distance de Paul Meilhat. Au portant, le Dragon des Océans glisse à grande vitesse dans des conditions musclées et une mer cabossée mais rangée. Maxime continue à écrire en grand son histoire sur sa Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2022. Il avait pour objectif premier de couper la ligne d’arrivée et de rejoindre la Guadeloupe. Cela devrait être fait, sauf pépins, lundi. En compétiteur né, il a vite rangé ce premier objectif dans la bannette de son monocoque à foils et démontre une réelle aptitude à tenir la dragée haute aux cadors du circuit, Charlie Dalin, deuxième du dernier Vendée Globe, Paul Meilhat, tenant du titre, Kévin Escoffier, vainqueur de The Ocean Race ou encore Thomas Ruyant, vainqueur de la dernière Transat Jacques Vabre. La route vers les Antilles est encore semée d’embûches. Les marins jettent leurs dernières forces dans l’arène océanique et il va s’agir de tenir la cadence jusque l’arrivée en essayant de rester dans le match sans sortie de route et avec force.
Forza Maxime !
« Malheureusement j’ai rencontré un problème de pilote donc je suis parti au tas trois fois et je me suis mis à l’arrêt complet pour essayer de comprendre ce qu’il se passait. Un capteur d’angle de mât était défectueux. Je viens juste de repartir. Justine (Mettraux) était 15 milles derrière moi et maintenant elle est juste à côté. Tout le gain que j’ai pu faire hier en naviguant fort reste à refaire. C’est un peu frustrant mais je suis hyper content d’être là où je suis, je suis dans le match avec les autres. L’objectif est plus que rempli, je suis content. C’est hyper intense, nous avons des alizés qui sont parfois assez soutenus. Nos bateaux sont durs à vivre quand ça va vite. Le sommeil qu’on avait en retard après le début de course n’est pas récupéré dans les alizés. On va tous arriver bien cramés. C’est chouette de batailler à coups d’empannages. J'ai un peu l’impression de faire une régate à la journée dans une baie. Si j’arrive à avoir un pilote qui fonctionne bien je vais me remettre à fond. Je n’ose pas imaginer un regroupement des sept bateaux de devant derrière la Guadeloupe. Ça m’irait bien personnellement mais pour ceux de devant ça ferait un peu mal. Mais c’est le jeu de la Route du Rhum, on prendra ce qu’il y aura. J’ai hâte d’arriver, ça commence à être pesant de tirer sur les écoutes comme des barbares. » se confiait Maxime ce matin à la vacation orga’.